Empathie que de conflits sont vécus en ton nom !
S'il y a bien un sujet qui accorde autant qu'il divise, c'est celui de l'empathie.
Tout le monde s'accorde à en reconnaître l'importance.
Mais dès qu'il s'agit de savoir ce qu'il faut en faire, voilà qu'est brandi l'étendard de la discorde dans le champ de bataille de la polémique !
Controverse autour de sa définition, car sa définition est intimement liée à son bon usage.
Controverse de son application.
Controverse de la place de l'aidant et aussi derrière cela la place de l'acteur social.
Cette fin d'année 2021 a vu une flambée d'articles sur le retour de l'émotion dans le travail social.
Bref, on ne sort pas indemne de la question de l'empathie et je pense qu'il est actuellement impossible de poser sur cette dernière un regard objectif, vu les enjeux qui se cachent derrière ! Plus grave, de toute cette polémique qui est devenue une espèce de cercle vicieux intellectuel et pratique, c'est l'empathie qui en pâtit ! Car on navigue dans un espace clairement nébuleux !
C'est la capacité de reconnaître les états mentaux de l'autre.
Il faut la différencier de la sympathie qui consiste à vivre les émotions de l'autre et de la sociopathie qui, pour sa part, consiste à rester indifférent aux états mentaux de l'autre. C'est donc une prise de recul, de distance. J'identifie, je reconnais les états mentaux de l'interlocuteur avant de porter une évaluation rationnelle (certainement pas un jugement moral) .
Ce sera la base d'une relation d'aide constructive.
L'action des neurones miroirs fait que automatiquement et inconsciemment, dès que nous percevons des mimiques émotionnelles chez l'interlocuteur, nous les reproduisons nous-mêmes en des micro mouvements et que du coup nous ressentons les mêmes émotions. Les exemples classiques sont le fou rire contagieux, le chagrin communicatif, .. .
Le problème c'est que si nous sommes contaminés par une émotion notre capacité à prendre du recul est altérée et que nous pouvons rapidement adopter automatiquement et inconsciemment des positions inadaptées. Par exemple, attristé par le sort d'une personne nous devenons sauveur plutôt qu'aidant ou agacé par son comportement nous glissons dans la persécution plutôt que dans le rappel de la norme à respecter. Nous nous vengeons plutôt que d'adopter la sanction éducative.
D'un côté je dois être à l'écoute des émotions de mon interlocuteur mais de l'autre, je ne ma laisse pas gagner par une contagion émotionnelle envahissante qui me livre aux automatismes et à l'inconscient du cerveau.
La main sur le cœur indique que d'un côté, on ressent l'émotion de l'autre mais que de l'autre le cerveau du haut connecté avec le cerveau du bas indique que nos capacités intellectuelles gèrent cette émotion et nous laisse disponible pour un accompagnement rationnel.
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