Les mécanismes : Eléments, systèmes et algorithmes dans la nature en général

L'auto-organisation des éléments et systèmes
Niveau 1

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Eléments et systèmes qui s'auto-organisent autour d'algorithmes.

Etourneaux

Ballet aérien d'étourneaux

La théorie des systèmes examine comment des éléments individuels peuvent s'auto-organiser en un système fonctionnel. Voici trois exemples : Les étourneaux formant un ballet aérien, les poissons qui se regroupent en bancs, et les loups qui constituent une meute sont tous des exemples de systèmes auto-organisés.

L'auto-organisation est un phénomène par lequel un système s'organise lui-même. Par exemple, les cristaux dans un flocon de neige, une fourmilière, ou une meute de loups sont tous des systèmes déjà organisés. Mais parfois, à la suite d'un bouleversement, le système peut se réorganiser soit pour faire face à un changement de type 1 (remplacer un membre par un autre, comme une nouvelle reine ou un nouveau mâle alpha), soit pour un changement de type 2 (s'adapter de manière plus efficace à un nouvel environnement ou à une nouvelle situation).

Dans le domaine du sport, par exemple, lorsque deux équipes de rugby s'affrontent, chaque équipe peut être considérée à la fois comme un système (composé de ses membres individuels) et comme un élément (en tant qu'entité unique face à l'autre équipe).

En fait, l'auto-organisation des systèmes suit des algorithmes, comme le souligne Wikipédia : un algorithme est une suite finie et non ambiguë d'instructions et d'opérations permettant de résoudre une classe de problèmes. Par exemple, les étourneaux volant en formation ou les poissons nageant en bancs le font pour se protéger des prédateurs.

Ce comportement organisé n'est pas limité au monde animal. Durant la bataille de l'Atlantique, par exemple, les navires de guerre se regroupaient pour rendre les attaques de sous-marins allemands moins efficaces. En réaction, les sous-marins allemands ont commencé à opérer en "meutes".

Certes, la communication animale diffère de la communication humaine : les animaux ne font pas de briefings avant une mission, par exemple. Cependant, aussi bien dans le monde inanimé que dans le monde vivant, les lois de la physique et de l'évolution dictent des algorithmes d'auto-organisation. Par exemple, l'évolution par sélection naturelle favorise les individus et les espèces qui ont des avantages génétiques, tels que les girafes à long cou.

L'évolution fonctionne par feedback. Les caractéristiques ou les comportements qui conduisent à une meilleure survie et reproduction sont conservés et transmis aux générations futures, tandis que les moins favorables sont éliminés. Par exemple, les oiseaux qui volent en formation V économisent de l'énergie, ce qui a été démontré par des recherches sur le rythme cardiaque des pélicans volant en V par rapport à ceux volant seuls.

En somme, que ce soit dans la nature ou dans les sociétés humaines, nous observons des systèmes complexes qui s'auto-organisent selon des algorithmes spécifiques, et qui sont continuellement affinés par le feedback de l'évolution.

L'auto-organisation fait-elle partie d'un jeu psychologique ?

L'auto-organisation peut être interprétée à travers le prisme de la psychologie, même si ce n'est pas nécessairement un "jeu psychologique" dans le sens traditionnel. L'auto-organisation en tant que concept a ses racines dans des domaines tels que la biologie, la physique, et la science des systèmes complexes, et n'est pas souvent discutée en termes psychologiques. Cependant, il y a certainement une interconnexion entre ces domaines.

Dans le contexte des relations et de la communication, l'auto-organisation peut être observée dans la manière dont les individus interagissent pour former des groupes sociaux, des familles, des organisations, et d'autres structures de la société. Par exemple, une équipe de travail peut s'auto-organiser pour accomplir une tâche, avec chaque membre de l'équipe assumant un rôle spécifique en fonction de ses compétences, de ses connaissances et de ses préférences. Cette auto-organisation peut être influencée par divers facteurs psychologiques, tels que les motivations individuelles, les traits de personnalité, et les relations entre les membres de l'équipe.

Cependant, il est important de noter que le terme "jeu psychologique" a une connotation spécifique en psychologie, en particulier dans le contexte de l'Analyse Transactionnelle, où il fait référence à des modèles de communication dysfonctionnels et souvent manipulatoires. L'auto-organisation, en revanche, n'est pas nécessairement dysfonctionnelle ou manipulatrice ; elle peut être un processus naturel et sain de formation et d'adaptation des systèmes sociaux.

En conclusion, bien que l'auto-organisation puisse être influencée par des facteurs psychologiques et puisse certainement avoir un impact sur les relations et la communication, il serait inexact de la décrire comme un "jeu psychologique" dans le sens traditionnel.

On pourrait, par contre, soutenir que les jeux psychologiques représentent une forme d'auto-organisation. En effet, les jeux psychologiques, tels que définis par l'Analyse Transactionnelle, sont des schémas de comportement et de communication qui se produisent de manière répétée et prévisible. Ces schémas peuvent émerger spontanément à partir des interactions entre individus et peuvent donc être considérés comme une forme d'auto-organisation.

Cependant, il est important de souligner que les jeux psychologiques sont généralement considérés comme malsains ou dysfonctionnels. Ils sont souvent basés sur des manipulations, des malentendus ou des conflits non résolus, et ils peuvent entraîner du stress, de l'angoisse et des problèmes relationnels. Ainsi, même s'ils peuvent représenter une forme d'auto-organisation, ils ne sont pas une forme souhaitable ou bénéfique d'auto-organisation.

Par ailleurs, l'auto-organisation en général est un concept beaucoup plus large qui englobe une variété de phénomènes naturels et sociaux, allant de la formation de cristaux et de flocons de neige jusqu'à la création et l'évolution des écosystèmes, des sociétés et des cultures. Ainsi, même si les jeux psychologiques peuvent être vus comme une forme spécifique d'auto-organisation, ils ne représentent qu'une petite partie du spectre de ce que l'auto-organisation peut impliquer.


Par mutation génétique des modifications physiques mais aussi des comportements donc des algorithmes qui avantagent les porteurs de certains gènes sont sélectionnés et transmis aux générations qui suivent.


Les algorithmes dans les phénomènes naturels

Dans une certaine mesure, on peut considérer que des "algorithmes" interviennent dans les phénomènes naturels d'auto-organisation, mais il est important de comprendre ce que cela signifie dans ce contexte.

Lorsque nous parlons d'algorithmes dans le monde naturel, nous ne parlons pas d'algorithmes informatiques définis et codés, comme ceux que nous pourrions utiliser dans le développement de logiciels. Plutôt, nous parlons de processus naturels qui suivent des règles et des schémas spécifiques, de manière à produire des résultats prévisibles.

Par exemple, prenons le cas des fourmis qui cherchent de la nourriture. Chaque fourmi individuellement dépose une trace de phéromones lorsqu'elle trouve de la nourriture et retourne à la colonie. Les autres fourmis sont attirées par ces phéromones et suivent le même chemin vers la source de nourriture. Avec le temps, le chemin le plus court vers la source de nourriture devient le plus fortement marqué par les phéromones, et donc le plus fréquemment emprunté par les fourmis. On pourrait dire que c'est un "algorithme" naturel que les fourmis utilisent pour trouver le chemin le plus court vers une source de nourriture.

Dans ce sens, les phénomènes d'auto-organisation dans la nature suivent des "algorithmes" dans la mesure où ils obéissent à des règles spécifiques et produisent des résultats prévisibles. Cependant, il est important de noter que ces "algorithmes" ne sont pas conçus ou codés de la même manière que les algorithmes informatiques ; ils émergent plutôt de l'interaction complexe de nombreux facteurs naturels et environnementaux grâce à l'effet de feed-back.

L'auto-organisation et les "méta-patterns" qui relient

En poursuivant la discussion sur l'auto-organisation et la manière dont les algorithmes peuvent se manifester dans les systèmes naturels et sociaux, il est nécessaire de s'engager dans une exploration plus profonde et interdisciplinaire du sujet. Il est intéressant d'approcher cette question par le prisme du travail du renommé anthropologue, cybernéticien, et philosophe, Gregory Bateson.

Bateson, dans son ouvrage influent "Mind and Nature: A Necessary Unity", a introduit une conception profondément holistique de l'organisation des systèmes. Il a proposé le concept de "pattern qui relie", se référant à des modèles abstraits de structure et d'organisation qui se répètent à travers divers systèmes et à différents niveaux de réalité.

Pour Bateson, ces "patterns qui relient" sont des méta-patterns ou des modèles de modèles, présents dans des formes abstraites et omniprésentes dans toutes les créations. Il soutient que "La pattern qui relie est un méta-pattern. C'est un modèle de modèles. Il est présent dans certaines formes qui peuvent être abstraites et omniprésentes dans toutes les créations, et que la plupart des situations peuvent partager."

Cette conception invite à élargir la notion d'auto-organisation au-delà de l'échelle locale ou individuelle, pour englober des structures plus vastes et complexes, allant de l'organisation cellulaire au sein d'un organisme à l'organisation sociale d'une communauté, et jusqu'aux dynamiques écologiques à l'échelle d'un écosystème.

Dans cette perspective, les processus d'auto-organisation que nous observons dans la nature, tels que la formation de ballets aériens par les étourneaux ou la création de bancs par les poissons, peuvent être considérés comme des manifestations d'un méta-pattern plus profond qui s'étend à travers de nombreux systèmes et niveaux de réalité. Ce méta-pattern, selon Bateson, est la clé pour comprendre comment ces systèmes interagissent et s'influencent mutuellement.

L'approche de Bateson, qui cherche à identifier et à comprendre les patterns qui relient différents systèmes et niveaux de réalité, offre un cadre riche et puissant pour explorer et comprendre les phénomènes d'auto-organisation, à la fois dans la nature et dans les sociétés humaines. Il offre une perspective unique qui élargit et approfondit notre compréhension des mécanismes qui sous-tendent l'auto-organisation et les dynamiques de notre monde complexe et interconnecté.

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