Tout comme pour les phénomènes naturels, on peut envisager certains aspects du comportement humain comme des manifestations d'"algorithmes" d'auto-organisation. Il faut cependant faire preuve de prudence avec cette analogie, car elle peut être trompeuse. Les êtres humains ne suivent pas des règles rigides et préprogrammées comme le font les algorithmes informatiques. Cependant, ils suivent des schémas comportementaux qui peuvent être prévisibles dans une certaine mesure, et ces schémas peuvent être vus comme une forme d'auto-organisation.

Par exemple, dans le cadre d'une réunion d'équipe, les membres de l'équipe peuvent s'organiser spontanément en fonction de leurs rôles respectifs, de leurs compétences et de leurs personnalités. Les leaders peuvent naturellement émerger, les tâches peuvent être réparties et un consensus peut être atteint sur la façon de procéder. Ce processus peut être considéré comme une forme d'auto-organisation, car il émerge des interactions entre les individus sans nécessiter une direction extérieure.

On peut également voir l'émergence de normes sociales et de conventions culturelles comme un exemple d'auto-organisation. Par exemple, les règles de politesse, les coutumes vestimentaires, les rituels et les traditions se développent et évoluent souvent organiquement au sein des sociétés, en réponse à des besoins et des préférences collectifs.

Ces schémas comportementaux peuvent parfois être modélisés de manière à ressembler à des "algorithmes", en ce sens qu'ils suivent des règles et des schémas spécifiques. Cependant, il est important de rappeler que le comportement humain est complexe et influencé par de nombreux facteurs, y compris la cognition, les émotions, les relations sociales, la culture et l'environnement. Par conséquent, tout modèle ou "algorithme" du comportement humain sera nécessairement une simplification de la réalité.