Quand le poil à gratter vous crée des brûlures
Il y a des mots qu’on écrit pour rire, et qui finissent par pleurer à notre place.
Ce poème a été transformé en un slam grâce à une collaboration avec l’intelligence artificielle.
Le style, volontairement inspiré d’un Edmond Rostand qui me serait venu en aide, a été façonné pour la voix, le rythme, la morsure.
Et grâce à la plateforme Suno, ce cri s’est transformé en musique et ce miroir en écho sonore.
Ce slam est plus qu’une adaptation : c’est un reflet sonore, un double inversé qui, parfois, m’a semblé plus vrai que le texte lui-même.
Je n’y toucherai pas. Il est resté brut. Et curieusement... parfait dans son imperfection mécanique.
🎧 Vous pouvez l’écouter en cliquant sur le bouton "vidéo"
En lisant le texte ci-dessous, peut-être verrez-vous, comme moi, l’ironie se faire réalité.
Ah ! Cette muse qui muse et m'abuse mais qui aussi m'amuse à force de m'user !
Voyez-vous cette dame aux mille visages qui se love en mes phrases,
Se glisse en mes syllabes comme une ombre en ses phases ?
Elle danse, elle lance ses traits empoisonnés,
M'ensorcelle, m'appelle, puis me laisse damné !
Prenez garde ! Car cette muse a nom : elle est ma mère,
Antimamère authentique aux allures chimériques,
Moitié harpie domestique, moitié harpiste nostalgique,
Qui me prend pour son domestique en ses crises dramatiques !
Elle m'use les nerfs à force d'user de ses ruses,
Tisse mes vers de souvenirs qu'elle refuse de clore,
Me conte Jersey en boucle, ses extases confuses,
Pendant que moi, j'accuse ses redites qui m'usent encore !
Voyez-la, pathétique en ses airs mélancoliques,
Puis soudain tyrannique quand son chagrin s'explique !
Elle use d'automatique cruauté systématique,
M'enduit de sa plastique rhétorique énigmatique !
Mais, pourrait-elle cesser de m'abuser qu'elle cesserait de m'amuser !
Car cette muse domestique qui me traite en domestique
Navigue entre tendresse et violence épique,
M'inspire et m'aspire de sa voix nostalgique !
Mais que vaut l'amusement quand l'âme devient confuse ?
Cette muse m'accuse, me refuse et m'épuise,
Répète ses excuses en boucles ininterrompues,
Tandis que ses discours me laissent tout éperdu !
Elle oscille, dramatique, entre amour et panique,
Transforme chaque instant en séance psychodramatique,
Ses monologues tragiques aux accents pathétiques
Font de nos tête-à-tête des duels cathartiques !
Non ! Je refuse ces excuses hypocrites !
Qu'elle s'amuse, qu'elle ruse, qu'elle abuse encore,
Mais qu'elle ne prétende, en ses airs de sainte-nitouche,
Que son amour reste pur et que sa bouche
N'a jamais distillé ce poison sophistique,
Ces reproches chroniques aux effets caustiques,
Ces chantages psychiques, ces culpabilités mystiques
Qui font de mon existence un enfer domestique !
Car peut-on rire d'un mirage sans s'y être perdu ?
Peut-on jouir d'une muse sans en être reclu ?
Je lui dois mes soupirs, mes soupçons, mes excuses,
Mais aussi cette rage que son jeu m'infuse !
Elle me harcèle, m'appelle à toute heure tragique,
Quand mes filles me parlent, quand le travail m'occupe,
Avec ses questions bêtes, ses angoisses chroniques,
Transformant chaque échange en crise névrotique !
Ah ! Perfide génie aux caresses cruelles,
Tu m'inspires, m'expires, me donnes des ailes
Pour mieux me les couper quand je prends mon essor,
Antimamère cruelle au cœur de faux-semblant d'or !
Mais va ! Continue donc, ô muse sophistique,
Tes passes d'armes douces, tes feintes ironiques,
Tes jeux de duelliste aux tours acrobatiques,
Tes récits répétitifs aux charmes hypnotiques !
Car de notre combat naît cette œuvre ambiguë :
L'épine qui fait mal mais protège mes muses,
Le vers qui dit l'amour même quand il l'accuse,
Et cette vérité que mon cœur n'élude :
Tu restes ma mère, hélas ! Et ma muse,
Bien que ton amour m'use et que ta tendresse m'abuse,
Bien que tes souvenirs me lassent et m'usent,
Et que tes questions bêtes rendent ma pensée confuse !
Alors use, abuse, amuse-toi, ma muse domestique !
Que ton caprice danse et que ton art me pique !
Entre attachement tendre et rage sarcastique,
Je reste ton enfant... et ton plus ferme critique !
Car ni l'ironie ni la tendresse ne triomphent seules :
C'est leur danse éternelle, leur combat perpétuel,
Qui fait de nos liens cette vérité cruelle :
L'amour qui survit... même quand il nous brûle !
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