Je suis le dindon d'une farce qui se joue chaque Noël. Cette année, c'est une envie soudaine de couscous qui m'a sorti de ma torpeur post-réveillon. Ma mère, grande prêtresse des manipulations familiales, a encore frappé. Entre elle et moi, le dîner est devenu une arme, et le couscous son dernier projectile. Cette fois, j'ai décidé de riposter... en musique.
🎵 RAP/HIP-HOP | "Manipulations Sempiternelles"
Un fils exaspéré règle ses comptes avec une mère manipulatrice dans ce rap grinçant sur fond de dîner de Noël. Entre couscous imaginaire et poubelles à sortir, ce morceau dissèque avec une ironie mordante les stratagèmes d'une relation mère-fils toxique. Un flow percutant porté par des rimes acérées et un beat hypnotique. 🎤
#RapFrançais #RelationsToxiques #HipHop #NoëlEnFamille #RapContemporain
En cette période de fêtes, ma chère vieille mère s'est surpassée dans son art favori : celui de m'asticoter avec la ferveur d'un cuisinier qui prépare une dinde farcie... et, bien sûr, ici, le dindon, c'était moi. Jusqu’au 24 décembre, tout était étonnamment calme, comme l’œil d’un cyclone avant la tempête. J’avais même eu la folie douce de la conduire passer le réveillon en famille, persuadé que l’ange de Noël veillait à la paix des ménages.
Mais le 25, après une maigre nuit de quatre heures et un détour express pour déposer ma fille à la gare, les festivités ont vraiment commencé. À 15h30, l’appel fatidique : ma mère, illuminée par une vision subite descendue telle l’ange Gabriel, voulait un couscous. Oui, un couscous. Pourquoi ? Parce que c'était le 25 décembre et que l’agneau pascal, c’était beaucoup trop classique pour elle. Évidemment, tous les producteurs de ce mets délicieux avaient pris congé jusqu’à janvier. Une évidence pour quiconque ne s’appelle pas "maman".
"Un couscous !" martelait-elle au téléphone, assorti du doux refrain du "que faire ?" qui, chez elle, sonne comme une injonction à peine déguisée pour que je règle l’affaire sur-le-champ. Si j’avais osé dire ce que je pensais – "Ferme-la et mange une biscotte" –, le scandale aurait atteint des proportions dignes de son génie maternel.
Mais la pauvre n’avait rien à manger, qu’elle disait. Quelle prévoyance, pourtant, quand le rab de la veille, soigneusement rangé au frigo, aurait pu nourrir une armée. Pas de trace. C’est lorsque j’ai déboulé chez elle avec de la nourriture que j’ai découvert que la garce avait jugé que ce plat appartenait "à quelqu’un d’autre". Argument fallacieux, hosanna au plus haut des cieux ! Bref, je m'étais fait entuber, mais comme il fallait aussi sortir la poubelle de Madame, autant m’y résoudre.
Le vendredi, elle récidiva. Cette fois, ce n'était plus le couscous, mais sa télévision, soudain muette. Un mutisme télévisuel qu’elle s’était, bien sûr, infligé toute seule en appuyant sur le mauvais bouton. La cerise sur le gâteau ? Elle m’appela alors que je m’apprêtais à un concert de relaxation. Ironie divine, quand tu nous tiens. "Tu es un ange", répétait-elle, l’hypocrite. Et moi de lui lâcher : "Méfie-toi, l’ange pourrait bien cacher un démon !"
Et samedi ? Oh, elle n’était pas à court d’idées. Le décodeur était en panne. Probablement un complot ourdi par Satan lui-même pour prolonger mon calvaire. J'imaginais presque ma mère pactisant avec lui : "Tu me donnes un peu de chaos technique, je te fournis une âme désespérée." Oui, la mienne. Pourvu qu’il l’emporte !
Ah, ces vacances où ma mère a brillé de mille feux dans son concours personnel de "comment ruiner la sérénité d’un proche en trois appels et une panne". À ce rythme-là, j'envisage d’offrir à ma psy un abonnement annuel.
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