Interaction

Un point de vue et de départ au centre d'une relation circulaire

Les interactions humaines sont au cœur de notre existence, dans un monde où tout est lié.
Selon les contextes et les points de vue, on les nomme :
- "Transactions" dans la théorie des jeux en faisant référence aux interactions stratégiques où les actions d'un individu dépendent des actions des autres.
- "Interaction" en systémique se réfère à la manière dont les différentes parties d'un système influencent mutuellement leur comportement.
- "Patterns" ou "pat-terns" chez Bateson désignent les modèles de relations et de processus qui caractérisent un système ou un phénomène.
- "Relation circulaire" si fait allusion à l'idée que dans un système, les influences ne sont pas unidirectionnelles mais circulent de manière récursive, créant des boucles de rétroaction.

Mais il s'agit toujours de la même chose et du même enjeu.

Tous ces termes tournent autour l'idée que nos actions et nos expériences ne sont pas isolées, mais sont intégrées dans des réseaux complexes d'interactions et d'influences réciproques. Cependant, ils mettent l'accent sur différents aspects de ces processus et peuvent être plus ou moins utiles selon le contexte spécifique dans lequel ils sont utilisés.

L'idée centrale qui émerge de toutes mes réflexions est celle de l'interaction comme une dynamique complexe qui implique un équilibre entre des forces opposées, la navigation entre des polarités et la recherche d'une sorte de "centre" ou de point d'équilibre optimal. Ce processus est non linéaire, il est marqué par des boucles de feedback et de rétroaction, et peut se développer selon différents modèles ou "patterns". 

Pris dans le tourbillon de la vie

De la théorie du chaos à l'effet papillon, chaque action que nous faisons a des conséquences sur notre environnement et sur les autres. Certaines interactions tournent bien ou finissent par bien tourner, créant ainsi un cercle vertueux, tandis que d'autres tournent mal ou finissent par mal tourner, créant un cercle vicieux. Certaines font qu'à force de tourner bien ou mal ou bien puis mal ou mal puis bien, le système reste en équilibre organisé, créant ainsi une homéostasie. D'autres font qu'à force de tourner, le système se désagrège et se désorganise, créant ainsi de l'entropie. Bienvenue sur notre site dédié à l'étude des mécanismes des relations humaines, où nous explorerons les interactions, la théorie des jeux, la coopération et la compétition, ainsi que la résolution de problèmes et la gestion des conflits.
Ces mécanismes des relations humaines peuvent être simples ou complexes, mais les résultats sont souvent difficiles à prévoir malgré des mécanismes clairs. Dans la théorie des jeux, nous voyons comment ces interactions activent des mécanismes de coopération ou de compétition, qui amènent les éléments du système à collaborer ou à s'opposer. Cela peut mener à des conflits, mais aussi à des solutions créatives.

Cependant, ces mécanismes sont souvent guidés par des automatismes inconscients de notre cerveau. Le seul moyen de devenir maître du jeu est de prendre conscience de ces mécanismes, de les comprendre et de les gérer consciemment. Nous explorerons ces concepts de manière à vous aider à mieux comprendre les dynamiques de la communication et des relations, pour que vous puissiez développer des compétences relationnelles efficaces dans votre vie personnelle et professionnelle.

Au centre du cercle

En se positionnant au "centre du cercle", l'individu peut chercher à atteindre une sorte de point d'équilibre optimal, où il est le plus à même d'agir avec sagesse et discernement. Cela implique une connaissance de soi et une compréhension des forces en jeu, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de l'individu.

J'espère que ce site sera une ressource utile pour vous, que vous pourrez y trouver des conseils pratiques pour améliorer vos relations avec les autres, et que vous développerez une pleine conscience des mécanismes de la relation, de la communication, de la coopération et de la compétition.

Des interactions

La causalité circulaire

Partout et au centre de tout ..

Les interactions sont le moteur qui guide l'ensemble de notre univers. Grâce au principe du feedback, les systèmes se structurent et s'auto-structurent. Les cycles relationnels impliquent divers niveaux d'interactions :

1. Une personne ou un élément interagit avec une autre personne ou un autre élément.
2. Une personne ou un élément interagit avec un groupe ou un système.
3. Un groupe ou un système interagit avec un autre groupe ou système.

En somme, ce sont ces interactions variées qui façonnent notre environnement et contribuent à son auto-organisation. 

La causalité circulaire

La vidéo ci-dessus est le premier épisode d'une série de cours gratuits sur la systémique par Luc Rambaldi, un expert français dans ce domaine. Cette vidéo se concentre sur le concept de la causalité circulaire.

Rambaldi commence par expliquer que les comportements, réactions, relations, équipes, projets et organisations qui durent dans le temps suivent des règles spécifiques. Si une organisation est stable, cela signifie qu'il y a des éléments qui maintiennent cette stabilité, et ces éléments suivent certaines règles.

Il introduit ensuite le concept de causalité circulaire, qui est une alternative à la causalité linéaire traditionnelle (une cause entraîne un effet). La causalité circulaire, en revanche, suggère que les causes et les effets sont interconnectés dans un cycle continu.

Pour illustrer ce concept, Rambaldi donne l'exemple d'une personne qui vient vous parler (la cause) et vous qui l'écoutez (l'effet). Cependant, en élargissant cette vision, il explique que votre écoute peut encourager la personne à continuer à parler, créant ainsi un cycle de cause à effet.

Rambaldi souligne que cette perception circulaire des événements est la première étape vers une vision systémique. Il note également que cette approche peut aider à stabiliser les relations et à améliorer l'efficacité et la motivation au sein d'un projet ou d'une organisation.

En conclusion, Rambaldi encourage à percevoir les choses comme étant reliées entre elles par des boucles, en ouvrant notre regard et notre intuition à ce qui se passe en amont et en aval de la cause et de l'effet.

Les éléments

La systémique est une approche qui considère les phénomènes comme des systèmes, c'est-à-dire comme un ensemble d'éléments interdépendants en interaction. Dans le cadre des relations humaines, cela signifie que chaque individu est un élément d'un système plus grand, constitué des autres individus avec lesquels il interagit.

Dans ce système, il y a des interactions volontaires, qui sont intentionnelles et choisies, comme engager une conversation ou proposer une idée en réunion. Mais il y a également des interactions involontaires, qui sont souvent plus subtiles et moins conscientes, comme les micro-expressions faciales ou les attitudes corporelles qui peuvent influencer la perception et le comportement des autres.

Ces interactions volontaires et involontaires peuvent avoir des conséquences importantes sur le système dans son ensemble, en créant des cercles vertueux ou vicieux, en renforçant ou en affaiblissant les liens entre les individus, en favorisant ou en entravant la coopération, etc.

Comprendre ces interactions et leurs conséquences est essentiel pour mieux gérer les relations humaines et développer des compétences relationnelles efficaces. Cela implique de prendre conscience de ces interactions, de les comprendre et de les gérer consciemment pour influencer positivement le système dans son ensemble.

Les systèmes

Dans les systèmes naturels, comme les volées d'étourneaux ou les bancs de poissons, on observe souvent des phénomènes d'auto-organisation. Cela signifie que les éléments du système, bien que n'étant pas organisés par une autorité centrale, parviennent à se coordonner de manière spontanée et à créer des motifs d'interaction complexes.

Dans le cas des volées d'étourneaux, par exemple, les oiseaux sont capables de se déplacer en groupe de manière synchronisée, sans qu'il y ait de leader ou de direction préétablie. De même, dans le cas des bancs de poissons, les poissons sont capables de se déplacer en groupe de manière coordonnée, en évitant les obstacles et en réagissant rapidement aux prédateurs.

Ces phénomènes d'auto-organisation sont souvent liés à des mécanismes d'interaction simples mais efficaces, comme la communication ou la perception de l'environnement. Dans le cas des volées d'étourneaux, les oiseaux communiquent entre eux par des signaux visuels et sonores, tandis que dans le cas des bancs de poissons, les poissons sont capables de percevoir les mouvements de leurs voisins et de réagir en conséquence.

Comprendre ces phénomènes d'auto-organisation peut nous aider à mieux comprendre les mécanismes des relations humaines et la manière dont les individus peuvent se coordonner de manière spontanée pour atteindre des objectifs communs, sans qu'il y ait besoin d'une autorité centrale ou d'une direction préétablie. Cela nous invite à être attentifs aux mécanismes d'interaction simples mais efficaces qui sous-tendent ces phénomènes, comme la communication, la perception de l'environnement ou la confiance mutuelle, et à chercher à les renforcer pour favoriser l'auto-organisation dans les systèmes humains.

Les algorithmes

Les systèmes dynamiques, qu'ils soient naturels ou humains, peuvent être régis par des lois simples mais chaotiques qui sont régies par des algorithmes. Ces algorithmes sont des règles de calcul ou de décision qui permettent aux éléments du système d'interagir de manière cohérente et coordonnée.

Dans le cas des systèmes humains, le comportement des individus est souvent régulé par des algorithmes ou des programmes inconscients, qui déterminent leurs réponses automatiques aux stimuli de leur environnement. Ces programmes peuvent être basés sur des schémas de pensée, des croyances, des émotions ou des habitudes, et peuvent être le résultat de l'apprentissage, de l'expérience ou de la socialisation.

Ces programmes inconscients peuvent être efficaces dans de nombreux cas, en permettant aux individus de réagir rapidement et de manière adaptative aux situations de leur environnement. Cependant, ils peuvent aussi conduire à des comportements inefficaces ou inappropriés, en les empêchant de prendre en compte les nuances ou les variations dans les situations.

Comprendre ces algorithmes et ces programmes inconscients peut nous aider à mieux comprendre les mécanismes des relations humaines et la manière dont les individus interagissent entre eux. Cela nous invite à être conscients de nos propres programmes inconscients et à chercher à les identifier et à les remettre en question si nécessaire, pour être plus ouverts et plus flexibles dans nos interactions avec les autres.

Pattern ou Pat-tern

Le concept de "pattern" ou "pat-tern" est central dans la pensée du philosophe et anthropologue Gregory Bateson. Il a introduit ce concept dans son ouvrage majeur, "Steps to an Ecology of Mind" (1972).

Dans cet ouvrage, Bateson souligne que ce qui est important pour comprendre les systèmes - qu'ils soient biologiques, sociaux, ou psychologiques - n'est pas tant les éléments individuels que les patterns ou les schémas qui se dessinent entre ces éléments. Les patterns sont les connexions, les relations, les modèles d'interaction qui émergent lorsque les éléments d'un système interagissent entre eux.

Bateson a développé ce concept de "pat-tern" pour faire référence à l'idée que le "pat", le pas, le geste, le comportement, est en relation avec le contexte, l'environnement, le "terrain", d'où "pat-tern". En d'autres termes, pour comprendre un comportement, une action, une interaction, il est crucial de comprendre le contexte, le terrain dans lequel ce comportement se produit.

Pour Bateson, les patterns peuvent être observés à tous les niveaux d'organisation - des interactions entre les cellules dans un organisme, aux relations entre les individus dans une société, jusqu'aux dynamiques écologiques à l'échelle de la planète.

Cette idée de "pattern" est également liée à la notion de feedback ou de rétroaction, où le comportement d'un élément du système influence les autres éléments, qui à leur tour influencent le premier élément, créant ainsi un pattern de relations circulaires et dynamiques.

Cette vision de l'importance des patterns dans la compréhension des systèmes complexes a fait de Bateson l'un des pionniers de l'approche systémique et de la théorie des systèmes dans les sciences sociales et naturelles.

Edition juillet 2023 - Pascal Rivière.

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